Maserati Granturismo S 2010 – 53 400 KM

Dans les années 60 et 70, Maserati, sous l’impulsion de Giulio Alferi, vise les modèles à grand tourisme et développe sa gamme selon cet objectif. Très souvent comparée à Ferrari pour l’aspect sportif de ses modèles, Maserati se distingue pourtant en offrant des modèles Grand Tourisme axant sur le luxe et le confort, et un brin moins de sportivité. A partir de 2007, et après avoir abandonné durant quelques années cette philosophie, Maserati revient à ses premiers choix stratégiques et se dirige à nouveau vers la création de modèles GT. Les GranSport ou 3200 GT resteront donc plus sportives que la nouvelle venue en 2007, la bien nommée GranTurismo.  

Cependant, ne vous méprenez pas, la GranTurismo n’abandonne pas pour autant le fabuleux moteur V8 et ses vocalises. En revanche, son comportement général est légèrement modifié. Esthétiquement, la GranTurismo est un véritable chef d’œuvre signé Pininfarina. Les GT des années 60 étaient alors pourtant dessinées par Giorgetto Giugiaro. La firme italienne, en se basant sur une plateforme plus longue, parvient à créer une ligne sportive tout en autorisant 2+2 places dans l’habitacle. Les ailes sont galbées, la poupe reçoit des feux inédits et l’arrière reçoit deux doubles sorties d’échappement. La calandre reprend le principe de la calandre concave sublimée de son Trident. L’ensemble du capot allongé, combiné à des feux étirés vers le bas, offre à la GranTurismo un air de véritable supersportive. L’habitacle se dote d’une sellerie en cuir Poltrona Frau, tandis que l’équipement de série est plus que généreux. Le moteur V8 4.2L offre pour sa part 405 chevaux, Mais cette version de base sera bien vite rejointe pas la Maserati GranTurismo S, pour mettre tout le monde d’accord.  

En 2008, Maserati répond aux reproches du manque de tempérament sportif, notamment grâce à l’appui de Ferrari, et dévoile la version S de sa GT. Le design ne passe pas outre, et bénéficie de quelques changements. Les jantes gagnent 1’’ en diamètre, les bas de caisses sont remodelés par des jupes latérales, les optiques récupèrent un fond noir, ce qui est également le cas pour la calandre repeinte en noir. Le couvercle de malle gagne lui en appui avec un becquet intégré tandis que deux grosses sorties d’échappement soulignent ostentatoirement la version. L’habitacle montre un esprit sportif accru, avec un pédalier alu, une sellerie cuir et alcantara et un volant 3 branches. Le levier de vitesse laisse également sa place à des palettes au volant. Le plus grand changement est opéré sous le capot, avec un changement complet du moteur. Le V8 4.2L laisse sa place à un tout nouveau V8 de 4.7L, qui se révèle être le même V8 livré à Alfa Romeo par Ferrari pour la 8C Competizione. Légèrement assagi, le nouveau V8 délivre 440 chevaux à 7 000 tr/min. Une fois le mode sport activé, le moteur et les échappements libèrent une sonorité profonde et métallique, typiquement italienne. Le comportement global et les performances sont en hausse, mais la GranTurismo S conserve son aspect GT dans son utilisation, un bon compromis entre deux mondes opéré par Maserati.  

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